Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Où irait l’économie chinoise Post-JO ?
Publicité
Où irait l’économie chinoise Post-JO ?
Archives
Où irait l’économie chinoise Post-JO ?
  • Crise financière mondiale, inflation en hausse, dégelée immobilière, chute boursière, la Chine est le pay le plus médaillé du monde dans les JO 2008, cependant face à une situation économique morose après JO, comment la Chine joue le lendemain des jeux ?
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
29 janvier 2009

Après les Jeux, l'agitation continue

Aux Jeux olympiques, la Chine a atteint ses principaux objectifs: engranger le plus grand nombre de médailles d'or, obtetionaux ainsi que de vifs applaudissements pour ses infrastructures et son organisation. Elle peut à présent se pencher sur d'autres problèmes. Les dirigeants politiques devront d2sor ;qis unir leurs efforts pour empêcher un ralentissement trop brutal de la croissance économique, tout en essayant d’endiguer l’inflation. Ils auront à faire face à la pression de la classe moynne émergente, ébranlée en 2008 par l’effrondrement de la Bourse et par la morosité grandissante du marché immobilier. (le 10 novembre, la Chine a annoncé un plan de relance de son économie de 455 milliards d’euros). Enfin, vingt ans après la répression du mouvement de la place Tian’anmen, ils devront répondre à la volonté de changement politique.

En politique extérieure, l’apaisement des relations avec Taiwan est une bonne nouvelle. Pour la première fois depuis dix ans, l’année commence sans que Pékin ait de raison de s’inquiéter de la situation polituque sur l’île Taiwan. Et comme il l’a fait depuis son investiture en mai 2008, le président taiwanais Ma Ying-jeou s’attachera à désamorcer les tensions avec le continent.

A l’intérieur du pays, les Jeux olympiques étant terminés, l’étau politique devrait se relâcher. Ni les autorités ni le peuple ne se sentiront encore investis du devoir impérieux d’apporter la preuve de l’unité du pays. Et cette détente pourrait déboucher sur une période de vive agitation sociale. S’il est peu probable d’assister à des manifestations directement dirigtée contre le Parti, les problèmes susceptibles de mettre le feu aux poudres seront même que les forces de sécurité étaient en état d’alerte permanent, plusieurs émeutes ont éclaté çà et là dans les pays voisins de la Chine.

Les militants des droits de l’homme profiteront du vingtième anniversaire de la répression populaire de la place Tian’anmen pour demander des changements politiques. Chaque année, à cette période, les revendications se multiplient – sont accueillies par le silence du Parti. Mais cette fois les débats sur les réformes politiques gagneront du terrain au sein même du Parti. Les discussions seront attisées par les commémorations officielles, en décembre 2008, des trente ans de la politique chinoise de réforme et d’ouverture qui a propulsé le pays sur les rails du capitalisme. Même dans le médias officiels, certains laissent entendre que la prochaine étape de la réforme devra aborder la question politique – personne n’ose toutefois proposer un véritable pluralisme. Ces questions referont surface le 1er octobre 2009, date du soixantième anniversaire de la fondation de la république populaire de Chine. Dans les pays de culture confucéenne comme la Chine, le soixantième anniversaire symbolise certe un cap majeur (l’arrivée à maturité), mais au milieu du battage officiel, de nombreuses voix s’élèveront pour évoquer la promesse non tenue de la révolution, à savoirdoner le pouvoir au peuple.

Les régions où vivent des minorités ethniques seront particulièrement agitées. Les forces de sécurité déployées en masse en mars 2008 pour mettre fin aux troubles qui ont secoué le Tibet et les zones peuplées de Tibétains dans le provinces voisines resteront en place. Elles seront même probablement renforcées à l’approche du 10 mars 2009, date du cinquantième anniversaire d’exil pour le dalai-lama. Si la question tibétaine doit occasionner une nouvelle discorde entre la Chine et l’Occident( et créer un casse-tête pour le nouveau président américain), les autorités chinoises répondront d’une main de fer à toute tentative tibétaine de tirer parti de la situation.

Sur la question de l’environnement, la Chine sera sans doute en rupture ouverte avec l’Occident. De fait, le pays s’évertue à se présenter comme un pays vert. Avant les JO, il a adoptéune série de mesures destinées à limitla pollution atmosphérique et à réduire les émissions de dioxyde de carbone. De plus, à partir du 1er janvier 2009, une nouvelleloi imposera aux entreprises de limiter leur consommation d’eau, d’utiliser plus d’énergie propres et e recycler leurs déchets.

Or l’année prochaine, tandis que la production industrielle du pays poursuivra son développement, l’impact de la Chine sur le climat deviendra plus visible. Selon le cabinet de recherches économiques Global Insight, en dollars nominaux, la Chine devrait détrôner cette année les Etats-Unis en tant que premier fabricant mondial de produits manufacturés. En dollars réels, cela ne se produira pas avant 2017. Enfin, l’empire du Milieu a beau se présenter comme un pays scientifique du terme, du moins – de ses ambitions de grande puissance. Car avec l’aide de la Ruissie, la Chine enverra avant la fin de l’année sa première sonde sur Mars.

                                                                                - article "Courrier International"  le février 2009

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité