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Où irait l’économie chinoise Post-JO ?
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Où irait l’économie chinoise Post-JO ?
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Où irait l’économie chinoise Post-JO ?
  • Crise financière mondiale, inflation en hausse, dégelée immobilière, chute boursière, la Chine est le pay le plus médaillé du monde dans les JO 2008, cependant face à une situation économique morose après JO, comment la Chine joue le lendemain des jeux ?
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19 novembre 2008

Pékin soigne ses amitiés et ses marchés latinos

Il n’y a pas que l’Afrique qui intéresse les Chinois. En Amérique latine, Pékin trouve non seulement des matières premières, mais aussi des alliés de poids pour modifier les équilibres globaux.

Pekin

© AFP | Le président chinois Hu Jintao et le vice-président cubain Jose Ramon Machado. Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Amérique latine ont connu une évolution spectaculaire: de 13 milliards de dollars en 2000 à 103 milliards l’an dernier.

Lentement mais sûrement, la Chine tisse la toile autour du globe. Mais si l’Afrique est depuis une dizaine d’années l’un des principaux fournisseurs de matières premières pour l’économie chinoise, «l’Amérique latine joue un rôle doublement important pour Pékin», explique Antoine Kernen, maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne et fin connaisseur de la Chine. «Bien sûr, il y a les matières premières, comme en Afrique, mais en plus, l’Amérique latine et ses pays émergents comme le Brésil et l’Argentine sont non seulement de vrais marchés, mais aussi d’importants alliés politiques pour Pékin qui cherche à construire des relations avec un maximum de pays dans le monde.» Le voyage qu’effectue actuellement le président Hu Jintao en Amérique latine en est une nouvelle preuve.
Après avoir participé au sommet du G20 à Washington, le président chinois a fait escale lundi au Costa Rica avant de se rendre à Cuba qu’il doit quitter mercredi pour le Pérou. C’est en effet à Lima, ce week-end, que le leader chinois achèvera son périple sud-amé­ricain en participant au sommet annuel du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), ce «club»* qui réunit les puissances qui domineront le monde demain.

Boom des échanges
Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Amérique latine ont connu une évolution spectaculaire: de 13 milliards de dollars en 2000 à 103 milliards l’an dernier. Cependant, le ralentissement de l’économie mondiale et donc de la chinoise pourrait avoir un impact très rapide sur certains pays latino-américains dont l’essor récent s’est construit sur des exportations massives vers la Chine. Il en va ainsi de l’Argentine, dont les ventes de soja à Pékin ont largement contribué au rétablissement de son économie, et qui pourrait replonger en cas de baisse de régime du «moteur» chinois. Quant au Chili, principal pro­ducteur mondial de cuivre, son développement pourrait dépendre de la vitesse à laquelle la Chine procédera à l’électrification de ses campagnes, relèvent les experts. Une interdépendance qui laisse songeur.

❚ * Créé en Australie en 1989, l’APEC regroupe: l’Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, Hongkong, l’Indonésie, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pérou, les Philippines, la Russie, Singapour, Taïwan, la Thaïlande et le Vietnam.

BERNARD BRIDEL 

Source:  Tribune de Genève.

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